Sept ans après sa dernière venue au Congo l’artiste rappeur au multiple disque d’or et de platine est revenu sur sa terre natale pour un double concert ce vendredi et samedi à Pointe noire et Brazzaville.
Les deux principales villes luttent depuis plusieurs années contre le phénomène appelé bébé noir, (groupe de jeune armé de manchette) qui sème la terreur.
Les autorités ont lancé l’opération « coup de poing », qui parfois se termine par des bavures meurtrières.
Le célèbre rappeur franco-congolais a mis à contribution sa renommée à travers un concert de conscientisation à l’endroit des jeunes.
Assis entre Norel Obombi, Venance de saint Eudes et black yakuza, les managers exécutifs du concert, c’est avec beaucoup d’entrains et d’émotions que le natif de Villeneuve-Saint-Georges dans le val-de Marne originaire du Congo, a pris la parole devant un parterre de journaliste pour remercier le public d’être venus nombreux à la conférence de presse.
« Je suis très heureux de retrouver mon pays, le public et j’espère que la fête sera belle et qu’on pourra redonner de l’espoir aux jeunes car on peut tous y arriver au sommet, il suffit d’y croire » a-t-il déclaré.
A la question de savoir ce qu’il en pensait de la délinquance en milieu jeune, il a affirmé : « Ici ou ailleurs, la délinquance n’est pas une bonne chose, donc sans entrer dans les détails politiques, je veux juste dire que les jeunes ont besoin de modèles, d’autres exemples de réussite pour changer. Et nous on ne prétend rien, mais on veut juste redonner de l’espoir ».
Accompagné de son père, sa mère et son staff, c’est dans une ambiance bon enfant quoique électrisante que le carnaval annonçant le concert s’est déroulé à travers les artères de la ville de pointe noire.
« J’ai été artiste et participé à beaucoup de concerts jusqu’en France et d’outre-mer et aujourd’hui je suis heureux de voir mon fils prendre le relais et faire 10 fois plus. Naturellement les conseils du vieux père que je suis ne manque pas » a confié le père de l’artiste Mr Pinto, alias vieux charo avant d’ajouter : « mais bon …l ‘élève a dépassé le maître » dans un éclat de rire .
À travers ce concert, Niska, dont les textes reflètent souvent les réalités sociales et les défis des jeunes, a sensibilisé et mobilisé le public, en particulier les jeunes, sur les dangers de la délinquance. Son engagement va au-delà de la scène musicale, en cherchant à inspirer un changement positif à travers l’entrepreneuriat et à offrir de nouvelles perspectives à la jeunesse congolaise.
Né de parent Congolais dont le père était chanteur, George Stanislas Dinga Pinto alias Niska évoque à travers ses textes et ses mélodies son lien profond avec le Congo, tout en abordant des problématiques universelles comme l’identité, l’appartenance et les luttes sociales. A l’occasion de ce concert, il a souhaité mettre en lumière les talentueux artistes de son pays, qui très souvent manquent de soutien.
« Niska pour moi franchement c’est un modèle de réussite, j’écoute beaucoup ses chansons et on est là pour apporter notre pierre à l’édifice pour la conscientisation de la jeunesse et c’est un honneur pour moi » a déclaré Jada Chief, une rappeuse en vogue à Pointe Noire.
Ecrit par AME.
Pour le Mag de l’Asos.