KONZO : le super héros Congolais de la bande dessiné
Quand il n’est pas devant une feuille, muni d’un crayon pour esquisser des plans de croquis, c’est devant un ordinateur, tel un « vrai paintiste », que Johan Pembellet passe la moitié de sa journée à parfaire ses dessins, pour en faire des bandes dessinées.
Si ce jeune homme issu des quartiers populaires de Pointe Noire en République du Congo s’est relancé dans la bande dessinée après plusieurs faux départs, c’est en partie grâce à l’avènement et la vulgarisation des réseaux sociaux, que ses œuvres ont commencé à attirer l’attention du public.
Nous sommes allés à sa rencontre pour nous parler des différentes étapes qui concourent à la création d’une bande dessinée, mais aussi et surtout de son personnage, « KONZO », un super-Héros, made in Congo.
Asos : Depuis quand vous êtes-vous lance dans le dessin et pourquoi ?
Il y a 10 ans que j’ai commencé dans la BD. Mais mes œuvres n’avaient jamais vue le jour avant l’air des réseaux sociaux au Congo à cause de l’absence d’éditeurs dans le pays. Je me suis alors lancé dans l’art numérique en 2013 pour avoir plus de chances de réussite à l’échelle internationale.
Asos : Comment parvient-on à réaliser une bande dessinée ?
Tout d’abord il y a les cénarios.
La BD commence par l’écriture. Il faut avoir un scénario écrit de bout en bout ensuite le séquencer par page pour avoir une idée du nombre de page que l’œuvre aura une fois interprétée en planches de BD.
Ensuite c’est le Storyboard .
On fait un Storyboard. Celui-ci est en quelque sorte le squelette ou si vous voulez le plan de la BD illustré en case avec des croquis faits au crayon. On n’est pasobligé d’avoir de super dessins pour le storyboard, le plus important c’est de représenter les mises en scènes de façon à ce que le dessinateur les comprenne dans le cas où le storyboard a été illustré par quelqu’un d’autre.
Il faut ensuite que le dessinateur illustre ces mises en scène avec des dessins plus soigneux au crayon.
Puis vient l’encrage :
On passe ensuite de l’encre noir sur les dessins au crayon pour les rendre plus visible et prêt au coloriage.
Le Coloriage :On passe en suite de la couleur si le projet est destiné à être en couleur.
Au final on place des bulles de dialogue en y mettant les paroles et les narrations prévues par le scénario.
Nous pourrons donc retenir que pour avoir une BD aboutie il nous faut un bon scénariste et de bons dessinateurs. Et il peut arriver que le dessinateur s’occupe de toutes les taches ce qui est mon cas.
Asos : Parlez-nous de Kenzo alors, le super Héros ?
Konzo n’est pas un concept personnel. Il a été créé par Masse Bongos dessinateur de Kukia (collectif que nous avons créé ensemble) et nous avons travaillé ensemble pour avoir une œuvre de qualité.
Pourquoi Konzo? Nous avons voulu créer un super héros qui n’ait rien à voir avec ce que nous connaissons déjà.
Un super héros africain qui pourrait faire rêver des lecteurs africains tout en les rappelant leur valeur. Konzo veut dire puissant en faisant allusion à la force physique d’un homme.
Nous avons choisi de faire une fiction. Une terre africaine qui a traversé l’air de la traite négrière et qui a pu s’en sortir sans avoir connu la colonisation grâce à un héros africain. A quoi cela pourrait bien ressembler et comment cela aura été possible ?
Au départ nous avons voulu parler d’une nation africaine forte et libre des contraintes imposées par l’Europe. Mais avant de représenter cette utopie il nous a fallu créer son origine. C’est un message d’éveille à un public africain hypnotisé par des cultures étrangères
Asos : Avez-vous d’autres projets, en dehors de Konzo ?
J’ai des Projets comme « Malonga » et « Nzango » qui pourront voir le jour bientôt à condition que les éditeurs approuvent ma candidature.
Je ne peux parler de ces éditeurs tous ce que je peux vous dire c’est que les choses sont en bonne voie.