Journée mondiale de lutte contre l’AVC : les secrets de la résistance de « l’ancien combattants » Zao Casimir

L’humanité célèbre le 29 octobre de chaque année, la Journée mondiale de lutte contre les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) dont l’objectif principal est de sensibiliser le maximum de personnes à ce grand problème de santé publique. Cette maladie, qui est essentiellement dû à une hypertension artérielle chronique, au stress, au tabagisme et au surpoids, tue environ 5 millions de personnes à travers le monde. Au Congo, l’AVC est devenu l’une des premières causes de mortalité, mais le plus inquiétant encore, c’est la prise en charge des malades qui pose problème. Les appareils indispensables au diagnostic ainsi que les ressources humaines manquent à l’appel et les traitements sont onéreux. Les victimes ont donc plus que jamais besoin de soutien. C’est depuis, le combat que mène l’artiste international Zao Cazimir, depuis son accident vasculaire cérébral en 2022 .  A l’occasion d’un concert caritatif d’aide aux victimes d’AVC le 28 octobre à Pointe-Noire, organisé par l’association don du Cœur, il s’est confié au micro de notre correspondant pour partager son expérience, et lancer un vibrant appel au soutien des victimes d’AVC.

 

Asos: Bonjour Zao, très heureux d’être en votre compagnie. Vous êtes venu dans le cadre d’un concert caritatif en faveur des victimes d’AVC après avoir été vous-même foudroyé par la maladie. Pouvez-vous avant tout nous dire comment vous sentez vous ?

Zao : Je suis très heureux d’être ici pour soutenir les malades, mes amis, sont qui n’ont pas de prise en charge. Car c’est très difficile lorsqu’on sort d’un AVC et qu’on manque de soutien. Pour ma part, je peux dire que j’ai eu a suivre un long traitement qui n’est pas fini. Je ne suis pas encore totalement guéri, mais je peux dire que ça va mieux. La preuve, c’est que je suis avec vous, et je tiens à remercier tous ceux qui me soutiennent et celle grâce à qui je suis là, Mme Sophie.

Asos: vous avez récemment participé à un festival international à Pointe noire et là vous revenez pour un concert caritatif. N’avez-vous pas peur de faire une rechute ? Où au pire de cas tomber sur scène comme c’est déjà arrivé à certains ?

Zao: quand j’ai fait ma crise d’AVC, je me suis relevé 6 mois après. Je suis venu chanter pour la première fois à Pointe-Noire pour le compte d’une société de la place. Et les organisateurs de l’événement avaient peur, ils se sont dit  » mais nous avons fait venir un malade, et s’il tombait ici ?

Mais moi, je me suis dit, il faut vaincre, il faut combattre la maladie. Moi Zao je suis en guerre contre l’AVC. Et je profite pour dire à ceux et celles qui sont victimes, de tenir car tout se passe dans la tête. Dans notre tête, il y a beaucoup de miracles, beaucoup de choses à exploiter. Ensuite, je ne voudrais pas être un fardeau pour quelqu’un. Si j’arrête de chanter comment je vais payer mes traitements ? Comment je vais venir en aide aux autres ? Il faut arrêter de trop penser, il faut travailler.

Asos: quand vous avez fait votre crise, qu’es ce qui vous a permis de tenir, de résister ?

Zao: Le soutien moral de votre entourage est très important. Ma femme et mes enfants m’ont toujours soutenu. J était alité pendant 6 mois mais ma femme m’a dit « Zao , tu dois te battre. Je ne vais pas t’abandonner.

Asos: La prise en charge au Congo coûte cher, comment vous êtes-vous arrangé pour y faire face ?

Zao: oui, c’est vrai que les traitements sont onéreux, et ce n’était pas facile. Mais je me souviens qu’un jour pendant que la Kiné me massait, elle m’a dit : Zao faut aussi concilier la médecine traditionnelle. Il faut faire cette symbiose-là. Donc je n’ai pas hésité, je suis allée voir nos maman traditherapeute et ça m’a beaucoup aidé. C’est aussi le moment de dire à nos amis artistes et à tout le monde que lorsque nous sommes forts et que nous travaillons, il faut assurer ses arrières. Et nos autorités aussi doivent continuer les efforts en vue d’assurer une meilleure prise en charge car les Congolais souffrent.

Nous soutenons toutes les activités concernant l’AVC, nous y sommes tous concernés, de près comme de loin.

 

Propos recueillis par Ame César

Pour le Mag de l’Asos