Yan a l’air subjugué devant un tableau présentant un personnage de bande dessiné qu’il a déjà parcouru dans le rayon de la bibliothèque de son quartier. Mais cette fois il peut aller plus loin. A l’aide de son téléphone, il tente de se concentrer pour scanner le code QR qui lui fera vivre la réalité augmentée de l’œuvre peint sur le tableau. Ses yeux s’écarquillent quand c’est fait, son sourire d’enfant se dessine sur son visage. Cette scène a été vécue par plusieurs jeunes passionnés des bande dessinés et jeux vidéo lors du 1er salon à Pointe Noire du 9ème et 10ème art débaptisé « EXPO ART IMMERSIF » organisé conjointement par la communauté des artistes de Pointe Noire, la Fabrique Dikuku et l’institut français.
Durant un mois, du 24 Juin au 24 Juillet, des artistes et passionnés de l’art visuel et holographique vont partager leurs savoirs faire pour les uns et découvrir l’immensité des talents pour d’autres à l’espace Dikuku .
« Les 9em et 10em art sont perçus comme des notions très bas de gamme, dans le sens où même dans nos maisons nos parents digèrent mal le fait de nous voir choisir de faire carrière dans la bande dessiné ou l’univers de l’animation. Alors que dans certains pays il y a des jeunes qui apprennent ces métiers et vivent du 9ème et 10ème art. » a déclaré Decalion la syllabe (Ghost Brother Studio) , membre de la communauté des auteurs de Pointe Noire durant la conférence de presse, avant d’ajouter : « Et nous c’est dans cette optique que nous avons créé cette dynamique de la communauté des auteurs issus de l’art immersif, afin d’être les pionniers de l’industrie qui va en découler et créer demain de l’emploi qui pourra servir de déboucher »
« Tout seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin, c’est donc dans le but d’aller plus loin mais ensemble que nous nous sommes rassemblés autour d’une même passion, pour hisser l’étendard du 9èm et 10èm art au Congo et en Afrique à travers nos créations, des mélanges d’art visuels avec les nouvelles technologies, la A.R, la V.R, l’art holographique » a rajouté Sayan Kid (artiste visuel et fondateur de Ghost Brother ).
Au Menu :
Au programme, une exposition d’art en 3D et réalité augmenté , un concours de la bande dessiné, afin de dénicher de nouveaux talents, qui pourront intégrer la communauté, et avoir des opportunités de mise en relation avec des maisons d’édition.
Autre temps fort de ce salon , des concours de scénarisation, pour stimuler l’écriture des scénarios afin de faire vivre les œuvres . Le cost play, l’art du déguisement en des personnages de B.D , Comics, mangas etc. Un art qui selon Sayan Kid a le vent en poupe et pourrait générer un nouveau marché.
Une immersion sensorielle :
Les visiteurs ont l’occasion d’explorer des œuvres d’art numériques immersives et des hologrammes interactifs, offrant une expérience visuelle et sensorielle sans précédent.
L’exposition a réuni des artistes dont les œuvres repoussent les limites de la créativité et de la technologie. C’est une opportunité unique de découvrir des talents innovants et avant-gardistes.
« Je ne savais pas que dans mon pays aussi il y avait de bons dessinateurs qui pouvaient faire des mangas . Je suis vraiment bluffé » s’est exclamé un visiteur »
Un impact local et régional :
Cet événement est non seulement une vitrine pour l’art digital, mais aussi un catalyseur pour le développement culturel et technologique de Pointe-Noire. Il attire l’attention sur les possibilités infinies offertes par les nouvelles technologies dans le domaine artistique.
Ame César
Pour le Mag de l’Asos.