Félix Auger-Aliassime à Roland-Garros, dimanche 29 mai à Paris.

 

Chapeau!!!

D’enchaîner les échecs sur terre battue à faire trembler la légende de la surface. Félix Auger-Aliassime a frôlé l’exploit, dimanche 29 mai, en huitièmes de finale de Roland-Garros. Le Canadien, qui n’avait jamais gagné un match à Paris en deux participations, a emmené Rafael Nadal jusqu’au cinquième set. Le trédécuple vainqueur du Grand Chelem de la porte d’Auteuil a tremblé, et le public français a enfin pu vraiment découvrir le prodige de Montréal.

Un talent précoce

Si Félix Auger-Aliassime n’a que 21 ans, les amateurs de tennis entendent son nom régulièrement depuis plusieurs années. En 2015, il s’était hissé en finale de l’édition juniors de Roland-Garros à seulement 15 ans, face à des joueurs plus âgés que lui (le vainqueur, Geoffrey Blancaneaux, avait 17 ans). Après sa défaite, il reçoit la visite de Yannick Noah. « Yannick m’a dit qu’évidemment il devait soutenir Geoffrey, le Français, mais qu’au fond, je lui faisais penser à lui, qu’il me souhaitait le meilleur pour ma carrière et qu’il pensait que je pouvais faire de grandes choses« , raconte Auger-Aliassime à L’Equipe. Quatre ans plus tard, à 19 ans, il est devenu le premier joueur né en 2000 à entrer dans le Top 100. À 21 ans, en novembre dernier, il se fait une place dans le Top 10. Il compte déjà dix finales ATP, pour un titre à Rotterdam en février. Une ascension fulgurante mais loin d’être surprenante.

En manque de réussite à Roland-Garros

Le jeune prodige canadien a signé son acte de naissance à Roland-Garros cette année. Avant d’atteindre le troisième tour et d’inquiéter Rafael Nadal, Félix Auger-Aliassime avait perdu ses deux seuls matchs porte d’Auteuil. En 2020, pour sa première participation, il s’était incliné d’entrée en trois sets face au Japonais Yoshihito Nishioka. L’année suivante, il avait été surpris par l’Italien Andreas Seppi en quatre sets.